CE QUE J AI VU DANS LES LABORATOIRES DES ANIMALS

17/07/2014 16:46

....""""Ce que j'ai vu

Pendant plus d'un an j'ai pu rentrer, non sans mal, dans les laboratoires qui expérimentaient sur les animaux en France. La communauté scientifique n'aime pas montrer les animaux avec lesquels elle travaille. Oui, "travaille" : c'est cette sémantique utilisée par les chercheurs qui m'a surprise.

Les primates, par exemple, souvent des macaques rhésus, se voient complètement immobilisés dans des chaises en métal où leurs membres et leur cou sont bloqués...

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"Les électrodes sont plantées dans la boite crânienne des animaux. Ils sont obligés de rester concentrés...
clicanimaux.com

 

Pendant plus d'un an j'ai pu rentrer, non sans mal, dans les laboratoires qui expérimentaient sur les animaux en France. La communauté scientifique n'aime pas montrer les animaux avec lesquels elle travaille. Oui, "travaille" : c'est cette sémantique utilisée par les chercheurs qui m'a surprise.

Les primates, par exemple, souvent des macaques rhésus, se voient complètement immobilisés dans des chaises en métal où leurs membres et leur cou sont bloqués, et leur cerveau relié directement à des appareils de mesure : ces dispositifs, très impressionnants, et dans lesquels je vous assure que personne n'aimerait être attaché, s'appellent des "chaises de travail". Elles sont utilisées pour canaliser les mouvements des singes, et éviter qu'en ne bougeant ils ne se fassent mal (comprenez : qu'ils ne s'arrachent tout ce qui relie leur cerveau au dispositif extérieur).

De même, les expériences sont appelées "séances de travail",(...) il s'agit de voir dans les expérimentations sur les animaux un processus qui n'aurait rien de culpabilisant pour les scientifiques qui le pratiquent, et qui serait même légitime pour les animaux.

On les nourrit et on les entretient en échange de leur travail. Or, considérer que les animaux qui subissent les expérimentations scientifiques "travaillent", c'est oublier qu'ils sont contraints de subir ces expériences. Deux objections m'ont alors été faites par les scientifiques : celle d'abord de dire que les humains non plus ne choisissent pas tous leur travail, et que, comme pour nous, il existe aussi des injustices de situations pour les animaux. Ensuite, qu'il existait aussi des expériences basées sur la récompense, appelées "travail volontaire"(…)

Comment des rongeurs se soumettraient volontairement aux expériences de nages forcées ? Ou encore aux expériences de stress face à des congénères agressifs et dominants, sans issue possible ?

Ceci m'a permis de conclure que l'approche par le travail des animaux et leur consentement, souvent utilisé par les "expérimentophiles", s'avère finalement être un contre-argument. Aucune récompense ne compenserait la souffrance, le stress et la privation de liberté inhérentes aux expériences. C'est pourquoi l'immense majorité des expériences ont lieu sous la contrainte, et que si l'animal ne s'y soumet pas, un choc électrique le remet en place. Vous parleriez de travail vous, si vous receviez plusieurs chocs électriques par jour, ou bien vous parleriez de sévices ? C'est peut-être en ces termes qu'il faut penser la question du travail dans l'expérimentation animale. Et se méfier des termes qu'on nous livre pour décrire cette réalité. »

Un point sur la situation

C’est une bien triste réalité que nous décrit ici Audrey... Les derniers chiffres font état de 11,5 millions d'animaux tués à des fins scientifiques dans les laboratoires européens. La France fait figure de triste championne avec le chiffre le plus important pour un seul pays : 2,2 millions. Parmi ces animaux, des rongeurs mais aussi des milliers de chiens et de chats... Il faut continuer à se mobiliser !

Les actions récentes de Pro Anima

Pro Anima vient de demander récemment à l'AFM Téléthon de faire sa « révolution éthique » en stoppant les expériences sur les chiens et en développant urgemment les alternatives.

Pro Anima continue en parallèle ses actions de lobbying et de communication : courriers, participation à des salons, etc. L'association sera présente aux journées Portes Ouvertes du Parlement Européen le 4 mai prochain pour militer directement au cœur du pouvoir européen.

Comme dénoncer ne suffit pas, Pro Anima mène aussi une action de soutien concret à la recherche alternative : la seule réellement éthique, sans souffrance animale, au service de l'homme. Pour l'année 2013, plus de 15.000 euros ont déjà été collectés et remis aux laboratoires partenaires dans le cadre de la recherche contre le cancer du poumon dans le cadre du Fonds EthicScience, que vous pouvez également soutenir sur Clic Animaux !

Pro Anima a besoin de votre soutien pour continuer à dénoncer les cruautés subies par ces pauvres animaux, à proposer des alternatives et à sensibiliser le public !

Vos dons et Appels du Coeur permettront de financer les actions de lobbying, les campagnes de communication et les programmes scientifiques sans expériences sur les animaux.

Merci à tous pour votre soutien !

....""""Ce que j'ai vu
Pendant plus d'un an j'ai pu rentrer, non sans mal, dans les laboratoires qui expérimentaient sur les animaux en France. La communauté scientifique n'aime pas montrer les animaux avec lesquels elle travaille. Oui, "travaille" : c'est cette sémantique utilisée par les chercheurs qui m'a surprise.

Les primates, par exemple, souvent des macaques rhésus, se voient complètement immobilisés dans des chaises en métal où leurs membres et leur cou sont bloqués, et leur cerveau relié directement à des appareils de mesure : ces dispositifs, très impressionnants, et dans lesquels je vous assure que personne n'aimerait être attaché, s'appellent des "chaises de travail". Elles sont utilisées pour canaliser les mouvements des singes, et éviter qu'en ne bougeant ils ne se fassent mal (comprenez : qu'ils ne s'arrachent tout ce qui relie leur cerveau au dispositif extérieur).

De même, les expériences sont appelées "séances de travail",(...) il s'agit de voir dans les expérimentations sur les animaux un processus qui n'aurait rien de culpabilisant pour les scientifiques qui le pratiquent, et qui serait même légitime pour les animaux.

On les nourrit et on les entretient en échange de leur travail. Or, considérer que les animaux qui subissent les expérimentations scientifiques "travaillent", c'est oublier qu'ils sont contraints de subir ces expériences. Deux objections m'ont alors été faites par les scientifiques : celle d'abord de dire que les humains non plus ne choisissent pas tous leur travail, et que, comme pour nous, il existe aussi des injustices de situations pour les animaux. Ensuite, qu'il existait aussi des expériences basées sur la récompense, appelées "travail volontaire"(…)

Comment des rongeurs se soumettraient volontairement aux expériences de nages forcées ? Ou encore aux expériences de stress face à des congénères agressifs et dominants, sans issue possible ?

Ceci m'a permis de conclure que l'approche par le travail des animaux et leur consentement, souvent utilisé par les "expérimentophiles", s'avère finalement être un contre-argument. Aucune récompense ne compenserait la souffrance, le stress et la privation de liberté inhérentes aux expériences. C'est pourquoi l'immense majorité des expériences ont lieu sous la contrainte, et que si l'animal ne s'y soumet pas, un choc électrique le remet en place. Vous parleriez de travail vous, si vous receviez plusieurs chocs électriques par jour, ou bien vous parleriez de sévices ? C'est peut-être en ces termes qu'il faut penser la question du travail dans l'expérimentation animale. Et se méfier des termes qu'on nous livre pour décrire cette réalité. »

Un point sur la situation

C’est une bien triste réalité que nous décrit ici Audrey... Les derniers chiffres font état de 11,5 millions d'animaux tués à des fins scientifiques dans les laboratoires européens. La France fait figure de triste championne avec le chiffre le plus important pour un seul pays : 2,2 millions. Parmi ces animaux, des rongeurs mais aussi des milliers de chiens et de chats... Il faut continuer à se mobiliser !

Les actions récentes de Pro Anima

Pro Anima vient de demander récemment à l'AFM Téléthon de faire sa « révolution éthique » en stoppant les expériences sur les chiens et en développant urgemment les alternatives.

Pro Anima continue en parallèle ses actions de lobbying et de communication : courriers, participation à des salons, etc. L'association sera présente aux journées Portes Ouvertes du Parlement Européen le 4 mai prochain pour militer directement au cœur du pouvoir européen.

Comme dénoncer ne suffit pas, Pro Anima mène aussi une action de soutien concret à la recherche alternative : la seule réellement éthique, sans souffrance animale, au service de l'homme. Pour l'année 2013, plus de 15.000 euros ont déjà été collectés et remis aux laboratoires partenaires dans le cadre de la recherche contre le cancer du poumon dans le cadre du Fonds EthicScience, que vous pouvez également soutenir sur Clic Animaux !

Pro Anima a besoin de votre soutien pour continuer à dénoncer les cruautés subies par ces pauvres animaux, à proposer des alternatives et à sensibiliser le public !

Vos dons et Appels du Coeur permettront de financer les actions de lobbying, les campagnes de communication et les programmes scientifiques sans expériences sur les animaux.

Merci à tous pour votre soutien !

"Les électrodes sont plantées dans la boite crânienne des animaux. Ils sont obligés de rester concentrés...
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