DANEMARK TUE DES GIRAFES 1 / 2

13/02/2014 20:43

Visiblement, l'affect ne fait pas partie des qualités pour gérer un zoo à Copenhague, au Danemark.

Quelques jours après l'émotion suscitée par l'abattage en public de Marius, un girafon d'un an et demi, une autre girafe est elle aussi menacée de connaître le même sort. Cette fois il suffit d'un mâle, aussi appelé Marius ( !) et âgé de sept ans. Son tort ? Son sexe. Le zoo, qui vient de s'engager dans un programme d'élevage européen, pourrait se voir attribuer une femelle. Dans ce cas, les deux mâles risqueraient de se battre et Marius est jugé le plus faible pour se défendre. "Si nous devons l'euthanasier, nous le ferons, bien sûr", déclare Janni Løjtved Poulsen, le directeur du zoo de Jyllands Park, au Guardian. "Cela ne nous affecte pas plus que ça", assure-t-il, se disant "complètement solidaire du zoo de Copenhague" qui a suscité un tollé avec l'euthanasie d'un girafon dimanche 9 février.

 

Marius, 1 an et demi, abattu en public

La scène, carrément barbare, a eu lieu au zoo de Copenhague, alors que le public était plutôt familial en ce dimanche matin.

La mise à mort de Marius, un girafon en parfaite santé, avait été annoncée au préalable par la direction du zoo. Quelque 27.000 personnes au total ont signé une pétition sur les réseaux sociaux et plusieurs réserves naturelles et autres zoos ont proposé d'accueillir l'animal, en vain : le bébé girafon a été tué comme prévu, avec un pistolet d'abattage. Moins choquante visuellement, une mort par injection aurait toutefois contaminé sa viande ; et comme rien ne se perd au zoo de Copenhague, la viande de Marius doit être recyclée pour être distribuée aux lions.

La scène de l'abattage, qui s'est poursuivie par une autopsie en public, a suscité des milliers de réactions indignées, notamment sur Twitter.

 

Une mesure pour la préservation de l'espèce

Mais alors pourquoi une scène si cruelle ? Pour la bonne préservation de l'espèce, a expliqué la direction du zoo. Marius était un bébé girafon né de parents consanguins, et possédait des gènes défectueux. Adhérent de l'Association européenne des zoos et des aquariums (EAZA), le zoo de Copenhague explique être obligé d'éviter la consanguinité de ses animaux. L'animal aurait pu être castré mais cette solution était jugée plus cruelle encore. L'établissement affirme enfin avoir étudié toutes les solutions d'adoption du girafon mais selon lui, aucune ne correspondait.

Depuis l'annonce de la mort de Marius, c'est le déchaînement sur les réseaux sociaux. "C'est toujours le droit des gens de protester. Mais bien sûr nous avons été étonnés", a déclaré platement son directeur Tobias Stenbaek Bro, qui précise que ce type d'abattage concerne une quinzaine d'animaux de son zoo par an.

 

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