Hier soir, mardi 15 avril, les animaux et leurs défenseurs ont remporté une belle victoire : les députés ont adopté à l'issue d'un long débat l'amendement reconnaissant les animaux comme des "êtres vivants et doués de sensibilité".
Les animaux ne sont désormais plus considérés comme de simples biens meubles, au même titre qu'une chaise ou une table, et codes rural, pénal et civil sont enfin en harmonie sur le sujet.
"C'est anormal de ne pas l'avoir fait plus tôt"
Si les associations de protection animale se réjouissent de cette évolution tant attendue, réclamée par des centaines de milliers de personnes via une pétition mise en ligne par la Fondation 30 millions d'amis, elles restent sur leurs gardes.
"Il s’agit simplement d’harmoniser les textes, mais en aucun cas de remettre en cause l’exploitation animale" souligne Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Brigiite Bardot. "Que le statut de l'animal passe de bien meuble à être vivant doué de sensibilité est normal. Ce qui est anormal en revanche, c'est de ne pas l'avoir fait plus tôt", affirme-t-il à l'AFP.
De son côté, la Fondation 30 millions d'Amis regrette qu'une nouvelle catégorie n'ait pas été créée pour les animaux. "Je suis heureuse que les députés reconnaissent une évidence dans notre Code civil : l’animal est un être doué de sensibilité. La Fondation regrette toutefois qu’une catégorie propre pour les animaux n’ait pas été créée et reste fortement mobilisée, mais se félicite que les parlementaires appellent à un débat plus large sur le statut juridique de l’animal" souligne Reha Hutin, la Présidente de l'association.